Les récents événements qui ont menacé New York risquent de se multiplier. Pourquoi ne pas revoir notre vision de l'eau dans nos villes actuelles? Ces questions sont déjà soulevées par de nombreux travaux mettant en scène les techniques portuaires au cœur de la ville et par le cinéma notamment "le jour d'après".
par Micah T Jones étudiant à l'University of Ulster
pour le concours "the royal Institute of Architects" par Antony Lau
"Le jour d'après" Roland Emmerich 2004
Ces bateaux pourraient constituer de nouvelles surfaces utiles capables d'accueillir des logements comme des aménagements publics. L'arrivée d'un bateau pourrait constituer un événement important à l'échelle de la ville, comme c'est déjà un peu le cas dans les villes portuaires avec les grands navires. Nous ne sommes pas très loin des visions d'Archigram imaginées dans les années 60, où des unités autonomes d'habitations arrivaient en ville.
Quand on pense à deux des villes les plus menacées, Londres et Bangkok, ces images de bateaux traversant la ville inondée permettent de voir autrement ces menaces. Pourquoi ne pas voir cela comme une occasion de repenser la circulation et l'habitat différemment plutôt que d'essayer de poursuivre avec les méthodes actuelles dont nous percevons les limites aujourd'hui?
C'est le cas du projet pour sauver Bangkok imaginé par le cabinet S+PBA. Cette vision utopique ne remet pas en cause les principes d'une architecture planifiée, fixe et esthétique avant d'être fonctionnelle. Alors que cette ville sera amenée à se déplacer ou à s'adapter à des contraintes encore inconnues.
Une partie de la réponse se trouve peut être déjà sur place, un grand nombre de tours ne sont pas terminées. En reconsidérant ces structures vides, elles pourraient offrir des surfaces d'accueil verticales pour un habitat vernaculaire plus approprié aux usages.
Tours inachevées à Bangkok
L'association des univers urbains et maritimes pourrait aboutir à une nouvelle manière de considérer nos modes de vie entre sédentarisation et nomadisme, alors que le nombre de réfugiés écologiques obligera à trouver des solutions d'accueil de grande ampleur pour des populations défavorisées.