29 sept. 2011

Urban playing II

Et si l'urbanisme devenait ludique ? Et si la ville devenait vraiment un terrain de jeu et d'expérimentations pour tous les urbanistes, architectes, ingénieurs et artistes en mal d'urbain ?

Un défi de conception urbaine publique à relever, en peu de temps et avec peu de moyens, mais dans un esprit de groupe, de fête et d'inventivité.  C'est une expérience testée en Israël dans la ville de Bat-Yam à l'occasion de la "biennale de Paysage urbain" et ça s'appelle "72 hours urban action".




Une expérience stimulante, réjouissante et sans doute très économique aussi. Mais la question à se poser concerne l'implication des habitants dans ces petites réalisations et l'usage qu'ils en feront une fois les équipes de constructeurs-concepteurs partis. La ville de Bat-Yam n'est-elle alors pas devenue pendant 72 heures le terrain de jeu d'un urbanisme jetable ?

Ou alors peut-être peut-on parler d'urbanisme expérimental, et dans ce cas le caractère éphémère de ce type de réalisations doit être revendiqué et accepté par les habitants comme par les constructeurs.

25 sept. 2011

Urban playing

Les technologies de communication et de représentation portées par l'informatique ont changé notre perception de la ville, de ses usages et de ses réseaux. Les générations d'urbanistes et d'architectes à venir sont imprégnées des imaginaires numériques de leurs enfances vidéo-ludiques hyper-connectées. Les nouveaux supports techniques (internet, satellite, photos, vidéos, GPS, etc...) permettent d'appréhender le tissu urbain différemment. 




Réseau ferré de France ressort le petit train poussiéreux de nos parents tout en surfant sur la vague "time-lapse" pour proposer cette campagne de pub qui est révélatrice des mutations en cours. Place à la ville ludique qui réveille notre âme d'enfant. Ce réveil est celui de la ville connectée, optimisée et inévitablement durable. Un autre article sur le même thème ici

Le time-lapse associé au tilt shift produit un effet maquette plutôt déstabilisant. Cette technique de représentation produit des images nouvelles de la ville qui ne sont pas loin de celles de "Sims city" qui habitent l'imaginaire de ceux qui feront la ville de demain. Nous pouvons attendre de ces rapprochements entre réalité urbaine et imaginaire vidéo-ludique, de nouvelles solutions, la réalité virtuelle et le GPS en sont les premiers exemples. 

2 sept. 2011

Radioactivity world tour [2°]

C'est un marché en plein boom, les spots d'activités se multiplient à travers le monde et les touristes en mal de sensations fortes sont prêts à fouler le sol irradié. Alors pourquoi ne pas profiter de ce nouveau filon atomique? Faisons des fêtes, construisons des villages vacances et des musées, faisons de cet héritage immense une valeur commerciale pour les siècles à venir!

Tchernobyl camping

Pripyat festival

Onkalo mémorial radioactif (documentaire "into eternity")

futur icône du tourisme mondial ?

photomontage city-in-progress ®

La tour sans début

La course verticale est lancée, le record se joue souvent à quelques mètres et la hauteur exacte est révélée au dernier moment pour éviter de se faire doubler en cours de construction. Le fantasme ultime est la tour sans fin tant convoité par les hommes depuis la tour de Babel jusqu'aux aiguilles ultra modernes qui se dressent aujourd'hui dans les plus grandes villes du monde. Jean Nouvel a imaginé une tour se dématérialisant progressivement pour disparaitre dans les nuages donnant l'illusion de l'infini. Pour le moment le toit du monde est à 828 mètres avec le Burj Khalifa à Dubai, mais d'autres tours sont déjà en projet pour la dépasser. Vers l'infini et au delà!

Burj Khalifa à Dubai
projet abandonné "tour sans fin" de Jean Nouvel prévu pour la Defense

Maintenant que l'on s'approche du kilomètre, le haut de la tour compte bientôt plus que le bas. Il reste malgré tout une base qui empêche ces géants de s'élever toujours plus haut. Pourquoi ne pas renverser la donne est tenter de faire disparaitre ce qui retient encore ces monstres de métal et de verre?


Quitter la terre...
La tête dans les nuages, encore les pieds sur terre?

La ville : nouveau parc à thème du 21ème siècle ? [dreamland: introduction]



Cette publicité pour un modèle de Blackberry que l'on doit au plus grand fournisseur de services téléphoniques des Etats-Unis fait la synthèse de ce qui pourrait être, peut-être même ce qui est train de devenir, le nouveau paradigme de la ville au 21ème siècle : la ville heureuse.

La "ville laborieuse" est habitée par l'ouvrier en toile bleue fatigué par la vie qui se rend chaque matin à l'usine par les transports en communs monotones et saturés. Dans "la ville heureuse", il est devenu un métrosexuel hyper-connecté qui se rend avec joie au bureau par un roller coaster à sensations après un petit-déjeuner-express (que, bien-sûr, il ne vomit pas car celui-ci n'est plus constitué que d'une pilule énergisante...).

La ville de l'industrie et du travail est devenue la ville du loisir et du fun tandis que l'économie urbaine repose sur l'exigence toujours plus grande du bonheur d'être citadin. Le plaisir de ville a transformé les plus grandes métropoles en parcs d'attractions à échelle urbaine.


....Reflexion en cours de téléchargement....

1 sept. 2011

Si l'eau entre dans la ville, pourquoi pas les bateaux?

Les récents événements qui ont menacé New York risquent de se multiplier. Pourquoi ne pas revoir notre vision de l'eau dans nos villes actuelles? Ces questions sont déjà soulevées par  de nombreux travaux mettant en scène les techniques portuaires au cœur de la ville et par le cinéma notamment "le jour d'après".
par Micah T Jones étudiant à l'University of Ulster

pour le concours "the royal Institute of Architects" par Antony Lau

"Le jour d'après" Roland Emmerich 2004

Ces bateaux pourraient constituer de nouvelles surfaces utiles capables d'accueillir des logements comme des aménagements publics. L'arrivée d'un bateau pourrait constituer un événement important à l'échelle de la ville, comme c'est déjà un peu le cas dans les villes portuaires avec les grands navires. Nous ne sommes pas très loin des visions d'Archigram imaginées dans les années 60, où des unités autonomes d'habitations arrivaient en ville.




Quand on pense à deux des villes les plus menacées, Londres et Bangkok, ces images de bateaux traversant la ville inondée permettent de voir autrement ces menaces. Pourquoi ne pas voir cela comme une occasion de repenser la circulation et l'habitat différemment plutôt que d'essayer de poursuivre avec les méthodes actuelles dont nous percevons les limites aujourd'hui?
C'est le cas du projet pour sauver Bangkok imaginé par le cabinet S+PBA. Cette vision utopique ne remet pas en cause les principes d'une architecture planifiée, fixe et esthétique avant d'être fonctionnelle. Alors que cette ville sera amenée à se déplacer ou à s'adapter à des contraintes encore inconnues. 


Une partie de la réponse se trouve peut être déjà sur place, un grand nombre de tours ne sont pas terminées. En reconsidérant ces structures vides, elles pourraient offrir des surfaces d'accueil verticales pour un habitat vernaculaire plus approprié aux usages.

Tours inachevées à Bangkok

L'association des univers urbains et maritimes pourrait aboutir à une nouvelle manière de considérer nos modes de vie entre sédentarisation et nomadisme, alors que le nombre de réfugiés écologiques obligera à trouver des solutions d'accueil de grande ampleur pour des populations défavorisées.